En 2010, le docteur Carol Henricks a publié une étude de cas très intéressante concernant les progrès d’Annie, une jeune patiente de 17 ans. Malgré l’ancienneté et la gravité de ses séquelles neurologiques, les séances en caisson hyperbare ont pu grandement faire progresser l’adolescente. Vous trouverez ci-dessous une description de ses progrès, ainsi que quelques-uns de ses dessins.
Annie avant ses séances en caisson hyperbare
Une naissance difficile
Tout d’abord, durant sa grossesse, la mère d’Annie a remarqué que le bébé ne bougeait plus. Après un long voyage à l’hôpital, une césarienne d’urgence est pratiquée. Les médecins ont alors constaté une absence de liquide amniotique, et une fois l’expulsion réalisée, la petite Annie a nécessité une réanimation.
À cette naissance difficile se sont ajoutés 2 malheurs : l’enfant était victime de microcéphalie, qui faisait sans doute suite à une infection non détectée durant la grossesse. Et l’équipe médicale avait réalisé une grave erreur : le tube endotrachéal, qui devait aider Annie à respirer, était placé dans son œsophage !
De lourdes séquelles neurologiques
Depuis, Annie a de gros retards mentaux. À l’âge de 19 mois, elle était capable de babiller et de prononcer quelques mots. Elle a pu réaliser ses premiers pas sans aide, mais le même jour, le sort continue à s’acharner sur elle.
Après un épisode fiévreux dû à une angine streptococcique, Annie a été victime de convulsions. Ces dernières vont lui laisser des séquelles au cerveau. L’enfant n’a plus babillé, parlé ou marché jusqu’à l’âge de 3 ans.
Bon gré mal gré, Annie continue de grandir et de se développer à son rythme :
- À 5 ans, elle prononce sa première phrase.
- À 7 ans, une imagerie cérébrale montre une atrophie corticale diffuse.
- À 8 ans, elle commence à apprendre l’anglais (sa langue natale est l’espagnol).
- À 9 ans, Annie apprend à devenir propre.
- À 10 ans, elle dort seule dans son lit.
- Entre 13 et 14 ans, elle commence à comprendre les relations de cause à effet.
Soigner le cerveau grâce au caisson hyperbare
Annie est âgée de 17 ans lorsque sa mère contacte le docteur Henricks. Son objectif premier était d’améliorer la dysarthrie de sa fille grâce à l’oxygénothérapie hyperbare. Un protocole personnalisé est alors réalisé et les plongées en caisson hyperbare commencent !
Quels progrès pour la jeune Annie ?
Dans son étude de cas, le docteur indique qu’Annie emportait partout avec elle ses livres de coloriage et ses crayons. Les pages étaient toutes colorées de la même manière : des gribouillis apparemment aléatoires de différentes couleurs :
Après 5 séances en caisson hyperbare, le docteur et la mère d’Annie ont constaté quelques changements. Les tracés d’Annie étaient plus concentrés dans certaines zones du dessin :
Deux semaines plus tard, Annie a colorié une image pour la toute première fois. On peut remarquer que le corps et la queue de Bouriquet sont bien coloriés de la même couleur :
Après 5 semaines d’oxygénothérapie hyperbare, on constate qu’Annie prend bien en compte les bordures des dessins et qu’elle s’applique à ne pas les dépasser :
Enfin, 6 mois après le début de l’oxygénothérapie hyperbare, ses capacités de de coloriage étaient stables et elle n’a pas régressé :
En plus de ces améliorations graphiques, voici les progrès observés par le docteur et la mère d’Annie :
- Elle parle plus clairement et peut être comprise par des étrangers.
- Maintenant elle peut danser. Avant la thérapie, Annie était trop rigide et mécanique.
- Elle voit plus de détails à distance.
- Elle est devenue plus autonome.
- Elle tente maintenant de prendre soin d’elle-même au lieu d’attendre que sa mère s’occupe d’elle.
- Elle vient de commencer à se brosser les cheveux.
- Elle gère ses règles menstruelles et prend soin de ses vêtements.
- Sur le plan académique, elle progresse dans la “préparation à la lecture” et sa mère a l’espoir qu’Annie apprenne à lire un jour.
- Elle est capable d’identifier les lettres et les chiffres et peut “relier les points”.
- Ses compétences en informatique ne cessent de s’améliorer.
- En général, Annie prend l’initiative d’explorer son environnement et d’apprendre à faire des choses.
- Elle “anticipe” et planifie les choses.
L’oxygénothérapie hyperbare et la neuroplasticité
Cette dernière décénie, plusieurs études scientifiques de qualité ont démontré que l’oxygénothérapie hyperbare pourrait provoquer la neuroplasticité. Cette faculté permet au cerveau de récupérer et de se restructurer après des troubles ou lésions cognitives.
Dans cette étude de cas, malgré le manque d’imagerie cérébrale, nous pouvons penser que l’utilisation du caisson hyperbare a bien stimulé la neuroplasticité.
De plus, la jeune Annie a pu progresser de façon remarquable malgré le délais de plusieurs années entre ses lésions cérébrales et la mise en place de cette thérapie.
Comment se déroule une séance dans un caisson hyperbare ?
Ci-dessous, je vous propose une courte vidéo afin de vous montrer concrétement le déroulement d’une séance (que l’on appelle d’ailleurs « plongée ») dans un caisson hyperbare. Les sous-titres sont disponibles pour les malentendants.
Comment mettre en place l’oxygénothérapie hyperbare à la maison ?
Si vous souhaitez mettre en place cette thérapie chez vous, je peux vous conseiller et vous accompagner. Les protocoles que je propose se basent sur les dernières avancées scientifiques ainsi que sur mon expérience sur le sujet.
J’anime aussi un groupe Facebook sur le sujet, dans lequel vous pouvez poser vos questions :
Attention : Gardez à l’esprit qu’il s’agit d’une étude de cas, réalisée sur 1 seul enfant. Cela n’a pas le même poids qu’une étude scientifique réalisée sur de nombreuses personnes. L’objectif de cet article est de vous montrer que l’oxygénothérapie hyperbare pourrait être un puissant outil pour provoquer la neuroplasticité. Même plusieurs années après des épisodes d’hypoxie.