Photobiomodulation

Qu’est-ce que la photobiomodulation ? Quels sont les effets sur nos cellules ? Peut-on vraiment soigner le corps avec une lumière rouge ? Quels sont les potentiels bénéfices pour votre cerveau ?
Ci-dessous, je vous explique comment cela fonctionne et ce qui a été démontré scientifiquement. Et pour finir, je vous donnerai quelques exemples concrets d’améliorations observées chez certains patients.

Qu’est-ce que la photobiomodulation ?

Photobiomodulation… thérapie par la lumière rouge… thérapie laser de faible intensité… Beaucoup de noms pour désigner une seule et même thérapie. Ici, le but est d’utiliser une lumière bien spécifique qui sera absorbée par les cellules de notre corps. Ces dernières disposeront alors d’énergie pour fonctionner, ce qui favorisera la réparation des tissus, la réduction de l’inflammation et la suppression de la douleur. Cette thérapie est non invasive, indolore et non médicamenteuse.

Peut-on réellement soigner par la lumière ?

Tout d’abord, on peut être sceptique en lisant que la lumière peut soigner… Mais il existe déjà diverses thérapies qui utilisent la lumière comme traitement.

C’est le cas de la photothérapie, qui est utilisée contre la jaunisse du nourrisson. Dans les cas les plus sévères, le nouveau-né est placé dans une couveuse munie de panneaux à LED bleues. La peau du bébé absorbe alors la lumière, ce qui aide à dégrader la bilirubine.

Photothérapie jaunisse nourrisson
Un nouveau-né en pleine séance de photothérapie à base de lumière bleue.

Il en est de même pour le psoriasis. Cette fois-ci, ce sont les ultraviolets qui permettent d’améliorer les lésions présentes sur la peau.

PUVA-thérapie
Homme en pleine séance de photothérapie à base d’ultraviolets.

Dans les 2 exemples ci-dessus, vous constatez que la lumière est bel et bien utilisée comme traitement. Cependant, chacune de ces thérapies est unique. Les lumières utilisées sont différentes et les effets biochimiques déclenchés ne sont pas les mêmes.

C’est également le cas pour la photobiomodulation. C’est une thérapie qui utilise une lumière bien précise et les effets produits sur notre santé sont uniques.

La découverte de la photobiomodulation

Le Professeur Endre Mester est considéré comme le père de la photobiomodulation. C’est en 1967 que ce chercheur Hongrois rate accidentellement une expérience en utilisant un laser défectueux.

Mester Endre

Son objectif premier était de réduire les tumeurs cancéreuses qu’il avait lui-même injectées dans ses rats de laboratoire. Mais il échoua, car le laser utilisé ne fonctionnait pas à pleine puissance. Cependant, il constata que les incisions pratiquées sur les rats guérissaient beaucoup plus vite, lorsqu’elles étaient éclairées par ce laser basse intensité.

Photo tirée d’une étude scientifique d’Endre Mester de 1971.
Chaque souris a reçu 2 incisions sur le dos. L’incision de droite guérit plus rapidement (comparée à celle de gauche) car elle a été éclairée avec un laser basse intensité.

Le lien entre lumière et amélioration de la fonction cellulaire est fait.

La photobiomodulation nécessite une lumière bien spécifique

Durant cette thérapie, les effets biochimiques de la photobiomodulation ne seront possibles qu’avec l’utilisation d’une lumière spécifique. Mais laquelle ?

Qu’est-ce que la lumière ?

Tout d’abord, c’est une forme d’énergie. Mais tout comme la chaleur d’un feu, ou votre réseau Wifi, la lumière est aussi un rayonnement électromagnétique. C’est une toute petite partie du large spectre électromagnétique :

Spectre électromagnétique.

Chaque type de rayonnement est caractérisable par sa longueur d’onde, qui se mesure en nanomètres. La lumière, qui est visible à l’œil nu, a une longueur d’onde comprise en 380 nm et 780 nm.

Les différentes longueurs d’onde de la lumière (rayonnements électromagnétiques visibles).

Mais pourquoi est-ce que je parle de longueur d’onde ?

Le rouge et le proche infrarouge

La thérapie par photobiomodulation utilise 2 types de rayonnements éléctromagnétiques très précis :

  • la lumière rouge ayant une longueur d’onde située entre 630 nm et 660 nm.
  • la lumière proche infraraouge ayant une longueur d’onde située entre 810 nm et 850 nm.

Ce sont ces 2 lumières qui auront la faculté de stimuler nos cellules et de les nourrir en énergie.

Les effets de la photobiomodulation sur nos cellules

Les cellules de notre corps, spécialisées dans une même fonction, forment des tissus. Ces tissus forment des organes, qui sont rassemblés en systèmes. Bref, un humain de 70 kilos et mesurant 1,70 mètre est composé de 30.000 milliards de cellules !

Dans chacune de ces cellules (hormis les globules rouges) se trouvent des centaines de petites centrales énergétiques que l’on appelle mitochondries.

Les mitochondries, centrales énergétiques de nos cellules

Pour produire de l’énergie, les cellules de notre corps utilisent de petites structures appelées mitochondries.

Représentation d’une cellule avec ses mitochondries (en rouge).

Ce sont de puissants générateurs qui convertissent la nourriture que nous mangeons en énergie, à l’aide de l’oxygène que nous respirons. C’est ce qu’on appelle la respiration cellulaire.
Par la suite, la cellule utilisera cette énergie pour fonctionner et maintenir l’équilibre de notre corps.

Les mitochondries sensibles à cette lumière bien spécifique

Lors de la thérapie par photobiomodulation, la lumière rouge et infrarouge pénétre la cellule et atteint les mitochondries. Ces dernières sont alors excitées et produisent de l’énergie.

Une mitochondrie

Dès lors, la fonction cellulaire est améliorée. La lumière peut aussi aider à réduire l’inflammation et à améliorer la circulation sanguine. À ce jour, des milliers d’études scientifiques ont démontré les effets positifs provoqués par la lumière rouge et infrarouge. Mais en est-il de même pour les cellules de notre cerveau ?

Les effets de la photobiomodulation sur le cerveau

Peut-on éclairer un cerveau ?
Nous pouvons aussi poser la question différemment : est-ce que la lumière arrive à pénétrer les différents tissus humains (peau, os, sang…) pour éclairer le cerveau ? La réponse est oui et c’est là que la photobiomodulation devient intéressante pour soigner notre encéphale. Actuellement, il existe 2 méthodes non invasives et indolores.

  • soit un éclairage direct du crâne :
Une femme en pleine séance de photobiomodulation transcrânienne.
  • soit en passant… par le nez :
femme photobiomodulation intranasale
Une femme réalisant une séance de photobiomodulation intranasale.

Quelque soit la méthode, les études scientifiques montrent qu’un faible pourcentage de la lumière arrive à “toucher” le cerveau.
Mais attention, pas n’importe quelle lumière…

Le pouvoir pénétrant de la lumière infrarouge

Nous avons vu que 2 types de lumière pouvaient stimuler les mitochondries de nos cellules : la lumière rouge et infrarouge. Cependant, ces 2 lumières n’ont pas le même pouvoir de pénétration.

  • La lumière rouge est facilement absorbée par les tissus et les cellules de surface. Cette lumière sera, par exemple, utilisée pour améliorer la santé et la cicatrisation de la peau.
  • La lumière proche infrarouge a un pouvoir pénétrant beaucoup plus puissant que la lumière rouge. Ce qui lui permet d’atteindre et de stimuler les cellules situées en profondeur. Ce qui est très intéressant pour notre encéphale.
Le pouvoir pénétrant de la lumière infrarouge permet d’atteindre le cerveau.

Photobiomodulation et cerveau, quels bénéfices prouvés ?

Bien que les études scientifiques s’enchaînent à ce sujet, cette thérapie n’est pas encore utilisée par le concensus médical pour traiter les problèmes neurologiques. Néanmoins, elle est testée depuis plusieurs années et de très nombreuses études ont été publiées sur le sujet, dans des revues scientifiques sérieuses et respectables.

Ces essais ont eu lieu sur diverses conditions cérébrales et sur différents modèles (animaux et humains). Les résultats globaux indiquent de nombreuses réactions positives pour traiter différentes pathologies :

  • Neurogenèse (création de nouveaux neurones)
  • Facteurs neurotrophiques (croissance et survie des neurones existants)
  • Réduction de l’inflammation du cerveau (symptôme que l’on retrouve dans de nombreuses pathologies comme Parkinson et Alzheimer)
  • Amélioration de la production d’énergie cérébrale (les cellules du cerveau produisent de l’énergie plus efficacement)
  • Augmentation du flux sanguin cérébral (le cerveau produisant plus d’énergie, il a alors besoin de plus d’oxygène pour s’alimenter)
  • Effet anti-apoptose (prolongation de l’espérance de vie des cellules)
  • Réduction du stress oxydant (symptôme que l’on retrouve dans de nombreuses pathologies comme Parkinson et Alzheimer)
  • Amélioration de la communication entre les réseaux cérébraux intrinsèques (certains réseaux cérébraux communiquent moins bien entre eux lors, par exemple, de maladies neurodégénératives)

De plus, vous trouverez ci-dessous quelques exemples scientifiquement prouvés d’améliorations cognitives suite à l’utilisation de la thérapie par photobiomodulation :

Résumé de la photobiomodulation en quelques points

  • La photobiomodulation est une thérapie unique, différente de toutes les autres thérapies utilisant la lumière.
  • La photobiomodulation utilise une lumière rouge et infrarouge précise et spécifique.
  • La lumière utilisée améliore la fonction cellulaire en stimulant les mitochondries qui produisent alors de l’énergie.
  • La lumière infrarouge a un pouvoir pénétrant, ce qui nous permettrait d’atteindre les cellules du cerveau.

La photobiomodulation, facile à utiliser mais difficile à mettre en place tout seul

La photobiomodulation est une thérapie fantastique. Elle peut être efficace, à condition d’être méticuleux dans le choix de l’appareil, de la puissance utilisée et de la dose de lumière appliquée.

Voici pourquoi je vous conseille de vous faire accompagner afin de mettre en place cette théarapie.

Quelle dose de lumière ?

Lorsque le docteur vous prescrit un médicament, il vous précise la dose, le moment de prise et la durée du traitement.
Si vous prenez une plus petite dose que prescrit, il n’y aura sûrement aucun effet et vous ne guérirez pas. À contrario, si vous prenez une plus grosse dose que prévu, il n’est pas sûr que cela vous soigne… et vous pourriez même avoir des problèmes de santé.

C’est un peu le même principe avec la photobiomodulation.
Éclairer trop peu ne fera aucun effet. Et éclairer trop sera inefficace.

Quel appareil de photobiomodulation choisir ?

Le marché de la photobiomodulation est en plein BOUM et 99,9% des appareils disponibles sont inadaptés pour pratiquer une photobiomodulation du cerveau. La plupart des constructeurs n’indiquent pas tous les chiffres nécessaires (puissance, irradiance, longueur d’onde, etc), et pire, indiquent de mauvaises puissances. Difficile de calculer la dose de lumière sans ces derniers ! Car elle varie selon la pathologie à traiter, son emplacement, son ancienneté et l’âge du patient.

Un seul mot d’ordre : la précision

Comment mettre en place la thérapie par photobiomodulation ?

Si vous souhaitez mettre en place cette thérapie chez vous, je peux vous conseiller et vous accompagner. Les protocoles que je propose se basent sur les dernières avancées scientifiques ainsi que sur mon expérience sur le sujet.


Études scientifiques concernant la photobiomodulation